Ce bulletin est publié par le conservateur du Registre des lobbyistes
conformément à l’article 22 de la Loi sur la transparence et l’éthique en matière
de lobbyisme.
SUJET TRAITÉ DANS CE BULLETIN :
- le plus haut dirigeant au sein d’une entreprise ou d’une organisation au sens de
la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme.
La Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme prévoit l’inscription et la mise à jour
obligatoires, sur le registre des lobbyistes, d’un certain nombre de renseignements
portant sur les lobbyistes et leurs activités. Contrairement au lobbyiste-conseil
qui est personnellement responsable de l’obligation de s’inscrire sur le registre
et de tenir à jour les renseignements mentionnés sous son nom, l’inscription d’un
lobbyiste d’entreprise ou d’un lobbyiste d’organisation s’effectue par le plus haut
dirigeant de l’entreprise ou de l’organisation pour le compte de laquelle le lobbyiste
exerce ses activités.
Le plus haut dirigeant au sein d’une entreprise ou d’une organisation
On ne retrouve aucune définition de l’expression
« plus haut dirigeant » dans la Loi sur la transparence
et l’éthique en matière de lobbyisme. Par ailleurs, la liberté de gestion
et de régie interne des entreprises et des organisations accorde une grande latitude
au conseil d’administration quant à la désignation des dirigeants qui les représentent.
En règle générale, les administrateurs peuvent créer, par règlement ou par simple
résolution, tous les postes de dirigeants qu’ils désirent et définir leurs attributions.
Ainsi, un dirigeant au sein d’une entreprise ou d’une organisation n’aura pas nécessairement
les mêmes fonctions que celui au sein d’une autre entreprise ou d’une autre organisation,
et ce, même s’ils occupent un poste dont l’appellation est identique (ex. : président,
etc.). En pratique, lorsqu’il s’agit de petites compagnies, les règlements spécifient
que le président est le principal dirigeant exécutif, alors que dans plusieurs grandes
entreprises, c’est le directeur général (ou le président‑directeur général, s’il
y a cumul des fonctions) qui exerce les fonctions les plus importantes grâce à sa
maîtrise des dossiers et au contrôle qu’il détient dans les affaires internes de
l’entreprise. Il en va de même dans certaines organisations sans but lucratif où
c’est le directeur général ou même le secrétaire, selon le cas, qui dispose des
principaux pouvoirs.
L’importance réelle des pouvoirs d’un dirigeant au sein d’une entreprise ou d’une
organisation demeure donc une question de faits
aucunement liée à l’appellation du poste, ce dernier constituant un facteur parmi
d’autres dont on peut tenir compte pour déterminer qui est le plus haut dirigeant.
À titre d’exemples, la dimension et le type d’entreprise ou d’organisation, le degré
de contrôle exercé sur ses affaires internes, le pouvoir de la lier, la maîtrise
des dossiers, le degré d’autorité, l’étendue des pouvoirs, la permanence du poste,
représentent autant de critères pertinents à évaluer.
Dans cette perspective, aux fins de l’application de la loi, le dirigeant pouvant
être désigné pour déclarer les objets des activités de lobbyisme est celui qui,
dans les faits, détient une autorité
réelle grâce à l’étendue de ses pouvoirs et à sa grande maîtrise des dossiers, contrôle
et gère les affaires internes de l’entreprise ou de l’organisation et bénéficie
idéalement d’une certaine permanence au sein de cette dernière.